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Une vitrine en centre-ville pour l'association Poisson d'avril

Joli couronnement pour son vingtième anniversaire : l'association d'aide à l'insertion Poisson d'avril vient d'ouvrir une boutique en plein centre-ville de Falaise.

22/04/2016 à 14:45 par Pascal Lecoq

Alors qu’elle vient de souffler les vingt bougies de son gâteau d’anniversaire, l’association Poisson d’avril s’est offert un beau cadeau : depuis samedi dernier, elle dispose d’un local en plein centre-ville de Falaise pour exposer et proposer à la vente les créations de son atelier permanent. À la veille de l’ouverture, Isabelle Joly, encadrante technique et rédactrice en chef du « Journal du lien », termine l’installation des objets dans les présentoirs.

Le local, une ancienne agence immobilière, a été mis à disposition par Denis Delasalle, président d’une autre association d’aide à l’insertion, les Jardins d’Arlette. Voilà une nouvelle corde à l’arc déjà bien fourni de Poisson d’avril : « Tous nos salariés des deux chantiers d’insertion vont s’occuper du magasin. Cela va permettre de développer leurs compétences dans l’accueil, la vente », se réjouit l’encadrante de l’association.

 

Pratique : le magasin « Poisson d’avril », 21 rue Trinité, est ouvert du mardi au vendredi de 9 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h 30 et le samedi de 10 à 15 h.

80 % de « sorties positives »

Outre les deux chantiers d’insertion (peinture et journal), Poisson d’avril propose dans son atelier permanent une initiation aux arts plastiques, à la création d’objets et de meubles, et à l’écriture. Cette nouvelle vitrine est évidemment une opportunité de présenter les activités créatives, même si depuis de nombreuses années l’association a multiplié les expositions pour faire connaître son travail.

L’autre facette de l’activité de Poisson d’avril, ce sont bien sûr ses deux chantiers d’insertion, peinture en bâtiment et journal. Chacun d’entre eux emploie 12 salariés en contrat d’insertion, pour une période de quatre mois qui peut être renouvelée jusqu’à deux ans. Avec des résultats probants puisque selon Isabelle Joly, en 2015, on a enregistré 80 % de « sorties positives ». C’est-à-dire des entrées en formation ou des reprises d’emploi.

Les projets professionnels ne sont pas forcément liés aux chantiers, souligne d’ailleurs l’encadrante : « c’est avant tout un support. Ils ne veulent pas forcément devenir peintres ou journalistes ».

Contribuer à l’insertion

Mais l’un comme l’autre chantier peuvent susciter des vocations. Le chantier journal permet aux salariés d’acquérir des bases en écriture mais aussi en infographie. Il propose ainsi ses services et peut créer, à la demande, des affiches, des flyers, des cartes de visite. La rédactrice en chef remarque aussi qu’il s’agit d’une des « rares associations à avoir comme chantier d’insertion un journal ».

Dans un contexte de baisse générale des subventions, l’association – qui compte cinq salariés – mise aussi sur les souscriptions pour se maintenir et se développer. L’abonnement au journal tout comme l’achat des objets créatifs permettent, indirectement, de contribuer à l’insertion sociale et professionnelle de personnes en situation précaire. Ils pourraient aussi permettre à l’association de disposer d’un local dans la durée en centre-ville. La boutique qui vient d’ouvrir est en effet mise à disposition gracieusement, en attendant de trouver un repreneur.

Etienne RUBLON

 

Falaise. Poisson d’avril, une association d'insertion professionnelle

Fondée en 1996, l’association contribue à créer du lien social à Falaise.

Fondée un 1er avril 1996 (d’où son nom) à l’initiative de Caty Banneville, artiste plasticienne, l’association avait pour but de sensibiliser les personnes isolées à la culture et aux arts plastiques.

Aujourd'hui, elle s'inscrit dans une démarche d’insertion sociale et professionnelle, permettant aux bénéficiaires d’accéder à une formation qualifiante ou de trouver un emploi.

Elle s'adresse aux demandeurs d’emploi, personnes reconnues travailleurs handicapés, jeunes dans le cadre du dispositif Civis (contrat d’insertion dans la vie sociale) ou bénéficiaires du RSA.

Poisson d'avril a développé deux chantiers d’insertion. L'un dans la peinture en bâtiment, la rénovation de cages d’escaliers ou de logements, en partenariat avec Calvados Habitat ; l’autre dans l’écriture d’un journal.

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Ils préparent leur insertion en montant sur scène

Dans le cadre de leur parcours d’insertion professionnelle, des membres de l’association Poisson d’Avril travaillent depuis plusieurs mois sur une lecture musicale ayant pour thème “Si le temps se racontait”. Chaque lundi après-midi, au cours de l’atelier d’écriture animé par Patricia Marie, ils confrontent leurs idées, apprennent à écouter et à travailler en équipe. Pas toujours facile quand on n’a pas l’habitude de ce genre d’exercice. « Cela leur permet de travailler l’assurance, la confiance en soi, d’apprendre à prendre la parole, à collaborer avec les autres. C’est aussi accepter les différences entre les uns et les autres » souligne Corinne Cipriani, la directrice de la structure.

 

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« On apprend à parler »

L’expérience plaît visiblement aux artistes amateurs puisqu’après un premier essai en novembre dernier à l’Entracte, ils ont souhaité renouveler l’expérience. Ce sera aujourd’hui à 17h à la médiathèque. Accompagnés du musicien Rénald Fleury, ils livreront leurs textes au public durant une heure. Certains chanteront également “Le temps de l’amour” (Françoise Hardy) ou “Le tourbillon de la vie” (Jeanne Moreau). Un moyen ludique de préparer leur insertion au monde professionnel : « ça enlève le trac, la timidité » apprécie l’un d’eux. « On apprend à parler devant les autres » constate un autre.

Parfois sans s’en rendre compte, la petite troupe assimile les rudiments de la vie en entreprise : « on est tous dans le même bateau ». Certains en profitent pour tester leurs limites. « Voir les autres le faire, ça encourage. Et puis je me dis que si j’ai fait ça, alors je peux faire autre chose. Qui peut le plus peut le moins » s’enhardit un comédien en herbe, déjà un peu moins effrayé par l’idée de rencontrer un futur patron. Tant mieux car au terme de leur contrat d’insertion de six mois (renouvelable une fois), tous devront trouver un emploi ou une formation. Loin des feux de la rampe.

P.L.

C'est ce jeudi à 17 heures que des membres de l'association Poisson d'Avril participeront à une lecture musicale à la médiathèque. Un premier pas vers le monde du travail.

12/02/2014 à 17:18 par Pascal Lecoq

Leurs meubles en carton, c'est du solide

Falaise - Samedi 28 juillet 2012

Fauteuils pour enfants, coffres à jouets, étagères, plateaux, tables basses, tabourets... Entre leurs mains, le carton prend toutes les formes et devient une pièce unique. Eux, ce sont les membres de l'association d'insertion par le travail, Poisson d'avril.

Depuis plusieurs années maintenant, ils créent eux-mêmes le mobilier. Une initiative débutée avant même « que les meubles en cartons ne deviennent autant à la mode », explique Émilie Patry. Et contrairement aux idées reçues, le carton « c'est très solide, s'exclame la jeune femme. Et niveau créativité, on en fait ce que l'on veut ! »

Des pièces à la commande
Des meubles solides qui surfent sur une tendance un brin écolo. « On récupère du carton, qu'on assemble parfois en plusieurs couches selon le mobilier. Ensuite, on l'entoure de papier journal et on l'enduit de colle à papier peint, pour rendre le tout bien compact », détaille Émilie. Ne reste plus qu'aux créateurs à y peindre, au gré des envies ou selon la commande du client, motifs ou encore personnages de dessins animés.

Mais qu'on ne s'y trompe pas, la tache n'est pas si simple : « Entre la sous-couche, la peinture, le collage... Il nous faut jusqu'à trois jours de travail pour les pièces les plus grandes, comme les coffres à jouets. »
Leurs créations, uniques, la vingtaine de membres de Poisson d'avril les vend sur des sites de petites annonces en ligne, mais également via leur propre site Internet.
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Avec un ordre de prix allant de 15 € à 70 € pour un ensemble de meubles. « Nous sommes encore présents aujourd'hui, toute la journée, dans la galerie commerciale du Carrefour market », ajoute Émilie, pour exposer, mais surtout vendre, leurs créations.
Dolorès Tailpied et Émilie Patry sont devenues expertes dans la confection de meubles en carton personnalisés.
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